mardi 13 octobre 2015

La rentrée a été morose



Ouf! je suis rassuré: Le Figaro est bien un canard conservateur, le temple de la conservation même. En effet, le prude journal n'a pas osé écrire "bite" en entier pour relayer les propos subtils de l'immense "humoriste" de gauche Sophia Aram, qui a notamment longtemps pollué France-inter. Elle est très forte avec les "non mais" sur le modèle de Nabila: "Il a un tel problème avec sa bite, c'est quand même un truc, non mais c'est flagrant!" - "Dans le spectacle, je cite une phrase: "Les femmes préfèrent être prises sans être comprises plutôt que d'être comprises sans être prises." Non mais c'est quand même hallucinant! Le type est dingue!" Elle parlait de Zemmour ici, dans une émission quelconque. On imagine les "non mais" à n'en plus finir et les "hallucinant " de son spectacle "Le fond de l'air effraie", probablement vulgaire et ennuyeux. Type de l'analphabète tirée de sa banlieue par la vulgarité du féminisme, elle pourra toujours en effet passer pour incomprise.

Sinon, Ivan Rioufol est toujours aussi gâteux car il croit dans les chances "intellectuelles" de la droite. Le monde pourrait s'écrouler et le ciel lui tomber sur la tête, Ivan Rioufol ferait sa petite vidéo dans les règles et débiterait son demi-texte accoudé à son comptoir de pacotille, le ton légèrement assoupi de quelqu'un qui enchaîne les billets sans jamais s'arrêter sauf aux périodes de vacances scolaires. "Le peuple ne pardonnera pas cette vaine tyrannie de la bien-pensance." Et patati et patata. Tous ses billets sont négatifs. Ivan Rioufol passe un temps infini à relever tous les commentaires de ses adversaires idéologiques: ça instruit. Combattre "quarante ans de terrorisme intellectuel" avec ce flegme télévisuel intégral et cette paresse vraiment conservatrice, on a là tout l'art français du pantouflage. Le "totalitarisme islamiste" existe par lui-même pour Ivan Rioufol de même que "le monde libre" américain ou européen; c'est probablement le chemin cartésien de la certitude de Dieu pour lui. Si l'on s'en écarte, on tombe dans l'antisémitisme et ça, le pieux Rioufol n'en veut pas. Anti-américanisme primaire = antisémitisme. Ca colle, ça. Comme un con, il admet sans l'admettre d'ailleurs que l'énorme lobby juif américain existe puisqu'il lie l'opposition aux Etats-Unis et à Israël. Les titres des recueils d'Ivan Rioufol filent le bourdon; je ne saurais donc trop vous conseiller la lecture de Pour le Patriarcat, un livre un peu plus rafraîchissant!

Et patati et patata...