vendredi 17 juillet 2015

Ceux qui ont pour religion la France (3)



Alexis Tsipras ne sortira pas la Grèce de son ornière puisque la Grèce ne compte plus dans l'histoire depuis l'aventure d'Alexandre. Alexis Tsipras n'est qu'un poseur et les Grecs eux-mêmes n'iront pas jusqu'à le pendre alors qu'il le mérite, comme les autres. Ivan Rioufol a parfaitement résumé la situation: "Alexis Tsipras, qui bataillait contre la "rigueur" du libéralisme, avec l'appui complaisant de Fr. Hollande, a perdu le combat... Tsipras aura à s'expliquer avec son peuple qu'il a trahi, puisqu'il a accepté des conditions plus rudes que celles qui avaient été majoritairement refusées le 5 juillet..." Un pays sorti de l'histoire n'est plus traversé de passions; il commente ironiquement, il observe, il texte et il touite. C'est ce que font les Français, du reste, tous plus intelligents les uns que les autres mais tous impuissants; ils préfèrent, de loin, rester des avatars sur le ouèbe plutôt que participer réellement à la vie publique. Le grand pays des révolutions en a marre des révolutions. La jeunesse est sociopathe: elle ne veut pas sortir de la virtualité technologique. Elle se plaint de vivre; travailler, c'est dur, être né, une calamité. Mes parents ne m'ont pas demandé mon avis (démocratique), c'est injuste. On ne fait rien avec une jeunesse pareille. Alors que dire de la Grèce... leur soi-disant référendum ne signifie rien; les Grecs veulent continuer à tricher, c'est ça. D'ailleurs je ne pense pas en européen comme Rioufol mais en Français: les Grecs m'indiffèrent; qu'ils sortent vite de l'Europe et nous aussi.

Cependant la France est faite pour les grandes résolutions. Elle souffre d'adopter les solutions des autres mais n'a rien inventé depuis le gaullisme; elle s'est avachie auprès de doctrines politique et économique étrangères: libéralisme mondialisé anglo-saxon, communautarisme anti-républicain. Les solutions de l'Europe, des banques mondiales, les solutions actuelles moyennes de tous les bureaucrates, technocrates, hommes d'affaires et politiciens achetés ne lui conviennent pas: même en plein déclin historique, il lui faudrait un zest de grandeur!

Paris était la ville des révolutions; elle est devenue celle des bobos virtualisés pour qui la réalité, biologique ou sociologique, c'est mal. C'est contre Paris qu'il faudrait faire la révolution. Il y avait un reste de puissance messianique chez les bourgeois laïcards début de siècle, ce patriotisme messianique qu'ils avaient arraché aux aristocrates et aux soldats. Désormais les politiciens eux-mêmes sont ravis d'incarner des valeurs maléfiques, anti-sociales ou anti-nationales, sont ravis d'étaler leur soumission à l'hyper-classe, aux groupes financiers étrangers. Les artistes, relais entre le bailleur et le politicien, se chargent d'ailleurs de médiatiser cette bassesse: godemiché géant place Vendôme, Tapis vert saccagé à Versailles.

Les jeunes qui ont envie d'entreprendre, je l'ai dit et qui en ont les moyens, partent: ils font bien. Il est là, éventuellement l'avenir français: à l'étranger, dans les colonies d'exilés et de francophones. Ils savent intuitivement qu'on n'entreprend pas dans un pays pareil: 54% des travailleurs français sont payés par l'Etat ou l'argent public d'une manière ou d'une autre; et encore faudrait-il compter les paysans, payés par l'Europe, c'est-à-dire l'argent public français encore. Le rêve du jeune Français féminisé ou castré, abîmé dans la contemplation de son téléphone, des jeux d'arcades ou d'internet, c'est le concours: devenir Fonctionnaire, quelle sécurité! On a besoin de sécurité quand on est jeune; on n'a pas été assez couvé par maman célibataire et féministe. Le gouvernement les aide ces pauvres jeunes illettrés ectoplasmes traumatisés par la vie: ils valent bien que nous augmentions encore la dette en créant artificiellement des emplois de branleurs, de médiateurs, d'accompagnateurs, de marseillais des services non-marchands. L'Etat, depuis toujours, est incapable d'impulser la création économique...

L'individualisme totalitaire arrivé à son point de négation absolue: ils sont seuls, immatures et contents. Pure apparence, cette jeunesse virtualisée se suicide pas mal pourtant mais c'est encore un moment "festif" probablement qu'on partage à distance avec ses camarades irréels.

dimanche 5 juillet 2015

Ceux qui ont pour religion la France (2)



Les gauchistes dont je parle, révolutionnaires dans l'âme, les Cazeneuve, Peillon, Taubira, Vallaud-Belkacem, Valls, Cambadélis, Dray, Sarkozy, Hollande... ont la passion de la destruction de la France comme celle qu'avaient jadis les jacobins. Tout détruire pour tout reconstruire. "Pseudo-z'intellectuels" ou pour le dire mieux carrément limités voire débiles profonds, ils partagent tous une même ignorance de la France, de l'histoire, de ses profondeurs et une même inconscience politique: ils ne savent pas vers quoi ils vont ni de quelles conséquences leurs dires et leurs postures répétées se paieront. Je n'explique pas autrement un tel goût pour la catastrophe. Eux se prennent pour des jacobins; en réalité, ce sont des minables, le pire de la France, le pire de ce pays si thersite et médiocre dans sa majorité. Ils représentent à merveille ce que le pays charrie depuis un siècle, un siècle et demie justement, tout ce personnel politique étiqueté républicain, sans noblesse, sans âme ou radical-socialiste, ce qui revient au même, moyen, tellement moyen comme ce Français du même nom qu'ils ont inventé dans les années 1930. Ils parent leur médiocrité radicale de mots fleuris, des mêmes mots ressassés depuis le XIXe siècle hugolien, scientiste et positif. Après le cataclysme révolutionnaire de 1789, les républicains ont mis un siècle à s'imposer, à proposer quelque chose de non destructeur, à représenter la bourgeoisie nouvelle enfin. La gauche et sa mentalité ont repris les traits des anciens féodaux qui, sans cesse, contestaient le pouvoir de leurs aînés, concluaient des alliances avec l'étranger pour renverser le pouvoir central.

L'histoire est absurde: il y a cent ans, les laïcards, radesoques étaient farouchement anti-cléricaux. Aujourd'hui, à peu de choses près, les mêmes, ceux qui se réclament de la gauche républicaine s'esbaudissent devant la beauté et la grandeur de l'islam, veulent des mosquées dans toute la France, ne sont pas regardants sur leur financement ou les prêches. Et tout ce personnel baboucholâtre, droite et gauche en fait, est bien franc-maçon, bien français moyen anti-libéral, quoique libéral avec les entreprises mondialisées mais fiscaliste avec les entreprises locales françaises; ils sont tous partisans de la dette et des dépenses sociales inconsidérées. Ils partagent le libéralisme europhile et américanophile et, tout francophobes qu'ils sont, se font gloire de préserver le "modèle social" français le plus déresponsabilisant et soviétisant d'Europe. Ce personnel politique autrefois anti-clérical avait jusqu'à un certain point pour religion la France, l'avait héritée de la vieille monarchie, de la vieille aristocratie militaire délogée par lui; l'exemple parfait est Clemenceau. Mais Valls, qui dit admirer Clemenceau et le remplaçait naguère à l'Intérieur, son truc n'est pas la France mais la lutte contre les propos racistes et homophobes.

C'est dire à quel point les principes pourrissent dans l'histoire et muent en leur exact contraire; les conditions qui avaient permis l'instauration de la laïcité il y a cent ans n'existent plus. La France victorieuse de la Sécurité sociale en 1945 s'est transformée en un pays de fonctionnaires, de pseudo-fonctionnaires et de para-fonctionnaires cherchant avant tout les vacances et autres avantages. Il manque une chose essentielle aux soi-disant héritiers de la laïcité d'aujourd'hui: le patriotisme mais aussi le sens de la responsabilité. L'islam est la nouvelle religion du nouvel ensemble technocratique européen dans lequel la France ne compte plus. Cet ensemble est de fait dominé par l'Allemagne, le IVe Reich, comme dit Marie-France Garaud.

Depuis l'époque radicale-socialiste qui a si bien défini la France repliée sur ses intérêts petit-bourgeois, la gauche n'a pas cessé d'animer le débris historique que nous sommes devenus; pacifisme complet dans les années 30, les plus dangereuses, anti-racisme virulent depuis les années 80 préparant la séparation de deux populations. Dès les années 30, la France connaissait le déclin historique des nations passées au mains des boutiquiers, des représentants. "Les Français se sont usés par excès d'être. Ils ne s'aiment plus parce qu'ils sentent trop qu'ils ont été", écrivait E. Cioran en 1941; ou encore: "Le Français moyen", "le petit-bourgeois": types honteux de circulation courante, qui ont fleuri sur les ruines des exploits du passé." Il faudrait une secousse violente pour enrayer cette fatalité mesquine qu'incarne si bien Fr. Hollande. Or, les Français ont voulu Sarkozy puis se sont repliés sur Hollande, ont rejeté en tous cas Le Pen en 2002. Sarkozy n'aimait pas la France comme Le Pen. On ne fait que subir avec les Français, nation aussi peu démocratique qui soit; ils aiment subir leur sort, gémir d'avoir placé librement leur confiance dans le gouvernement, se vautrer dans leur malheur civique et y rajouter même encore de l'anarchie par regret inconscient de n'être plus sous un joug comme celui de la vieille monarchie catholique.

A suivre... Une petite barbiche, les mots "progrès" et "république" à la bouche et voilà notre Français rabougri, type du bourgeois parlementaire. Edgar Faure, président du Conseil dans les années 1950. Sheila, "petite fille de Français moyen", ancêtre du "Président normal" et des "salariés de bureaux hermaphrodites" qui ont voté pour lui (Soral).

samedi 4 juillet 2015

Ceux qui ont pour religion la France (1)



Il y a deux peuples désormais en France: le propos n'est pas nouveau. L'unité a éclaté. Etre Français aujourd'hui ne veut rien dire profondément. Tout ça n'a pas fait boum, d'ailleurs: c'est le résultat d'une lente dégradation. Etre Français, c'était substantiellement n'être pas musulman. Les deux s'opposent; on ne peut pas concilier les deux car ce sont deux civilisations différentes: la civilisation française issue du monde gréco-romain puis de l'empreinte forte du christianisme, cette civilisation avait évoluée tout en conservant ce fond culturel principal. Si la laïcité tant chérie à gauche avait pu s'imposer à la fin du XIXe siècle, c'était bien parce que le pouvoir de nuisance et l'influence catholique étaient encore vivaces ou tenaces; de fait les traits historiques se transmettent par conflit dialectique. Pour l'anti-clérical notoire Clemenceau, la France "autrefois soldat de Dieu", devenu "soldat de l'humanité" était toujours le "soldat de l'idéal". Combien de gauchistes attardés ne peuvent comprendre les choses à cette profondeur? Ils sont nombreux aujourd'hui, grâce au naufrage intellectuel général du pays. Le "pouvoir" laïc de nos jours représente à peu près ce que devait être le pouvoir impotent, stupide et intolérant des catholiques il y a un gros siècle. De même les jacobins, fossoyeurs de la monarchie ont repris la centralisation administrative de la royauté tout en l'aggravant. Il n'y a donc rien de plus idiot que ces gauchistes attardés pensant représenter le "progrès" en utilisant les formules d'il y a un siècle; ils sont de fait ce qu'il y a de plus conformiste et conservateur aujourd'hui.

On ne peut être musulman et français, disais-je. Je l'ai cru possible mais je dois me rendre compte de mon erreur. Certains musulmans aiment la France plus que leur religion même mais là n'est pas le problème: le problème, c'est bien le remplacement d'une population par une autre qui d'elle-même, constituera un modèle culturel différent. Notre civilisation a fleuri longuement du Xe au XXe siècle, période immense comprise entre la fin d'un Empire, le carolingien, suivi de turbulences, invasions ou raids normands, hongrois et musulmans et la fin d'un autre Empire, le français, accompagné là aussi par la mise en place hasardeuse d'une immigration de remplacement. On ne pourra pas appeler français ce qui en sortira. Les déterminismes lourds qui fondent la France: la langue française et le fonds religieux chrétien-catholique ne peuvent être changés; ils sont issus d'une maturation de plusieurs siècles. Avant même la dynastie capétienne, pendant dix siècles se développa lentement le christianisme; ça n'est pas rien, ça!

La langue française est issue d'une lente coagulation de patois et de latin; en 1539, François Ier était l'héritier de tout ce travail des siècles et pouvait donc déclarer à Villers-Cotterêts que les documents officiels seraient désormais écrits en "françois", essentiellement le parler du bassin parisien. On ne peut accepter que l'on parle arabe dans la rue et anglais dans les hautes sphères politiques et économiques; c'est la fin de tout ce travail délicat, de toute cette civilisation justement.

A suivre... Jeune-nation a le mérite d'être clair: la France est soit elle-même soit islamisée, et plus particulièrement algérianisée. Par contre la nation n'est plus jeune et ressemble au Titanic...