dimanche 5 juillet 2015

Ceux qui ont pour religion la France (2)



Les gauchistes dont je parle, révolutionnaires dans l'âme, les Cazeneuve, Peillon, Taubira, Vallaud-Belkacem, Valls, Cambadélis, Dray, Sarkozy, Hollande... ont la passion de la destruction de la France comme celle qu'avaient jadis les jacobins. Tout détruire pour tout reconstruire. "Pseudo-z'intellectuels" ou pour le dire mieux carrément limités voire débiles profonds, ils partagent tous une même ignorance de la France, de l'histoire, de ses profondeurs et une même inconscience politique: ils ne savent pas vers quoi ils vont ni de quelles conséquences leurs dires et leurs postures répétées se paieront. Je n'explique pas autrement un tel goût pour la catastrophe. Eux se prennent pour des jacobins; en réalité, ce sont des minables, le pire de la France, le pire de ce pays si thersite et médiocre dans sa majorité. Ils représentent à merveille ce que le pays charrie depuis un siècle, un siècle et demie justement, tout ce personnel politique étiqueté républicain, sans noblesse, sans âme ou radical-socialiste, ce qui revient au même, moyen, tellement moyen comme ce Français du même nom qu'ils ont inventé dans les années 1930. Ils parent leur médiocrité radicale de mots fleuris, des mêmes mots ressassés depuis le XIXe siècle hugolien, scientiste et positif. Après le cataclysme révolutionnaire de 1789, les républicains ont mis un siècle à s'imposer, à proposer quelque chose de non destructeur, à représenter la bourgeoisie nouvelle enfin. La gauche et sa mentalité ont repris les traits des anciens féodaux qui, sans cesse, contestaient le pouvoir de leurs aînés, concluaient des alliances avec l'étranger pour renverser le pouvoir central.

L'histoire est absurde: il y a cent ans, les laïcards, radesoques étaient farouchement anti-cléricaux. Aujourd'hui, à peu de choses près, les mêmes, ceux qui se réclament de la gauche républicaine s'esbaudissent devant la beauté et la grandeur de l'islam, veulent des mosquées dans toute la France, ne sont pas regardants sur leur financement ou les prêches. Et tout ce personnel baboucholâtre, droite et gauche en fait, est bien franc-maçon, bien français moyen anti-libéral, quoique libéral avec les entreprises mondialisées mais fiscaliste avec les entreprises locales françaises; ils sont tous partisans de la dette et des dépenses sociales inconsidérées. Ils partagent le libéralisme europhile et américanophile et, tout francophobes qu'ils sont, se font gloire de préserver le "modèle social" français le plus déresponsabilisant et soviétisant d'Europe. Ce personnel politique autrefois anti-clérical avait jusqu'à un certain point pour religion la France, l'avait héritée de la vieille monarchie, de la vieille aristocratie militaire délogée par lui; l'exemple parfait est Clemenceau. Mais Valls, qui dit admirer Clemenceau et le remplaçait naguère à l'Intérieur, son truc n'est pas la France mais la lutte contre les propos racistes et homophobes.

C'est dire à quel point les principes pourrissent dans l'histoire et muent en leur exact contraire; les conditions qui avaient permis l'instauration de la laïcité il y a cent ans n'existent plus. La France victorieuse de la Sécurité sociale en 1945 s'est transformée en un pays de fonctionnaires, de pseudo-fonctionnaires et de para-fonctionnaires cherchant avant tout les vacances et autres avantages. Il manque une chose essentielle aux soi-disant héritiers de la laïcité d'aujourd'hui: le patriotisme mais aussi le sens de la responsabilité. L'islam est la nouvelle religion du nouvel ensemble technocratique européen dans lequel la France ne compte plus. Cet ensemble est de fait dominé par l'Allemagne, le IVe Reich, comme dit Marie-France Garaud.

Depuis l'époque radicale-socialiste qui a si bien défini la France repliée sur ses intérêts petit-bourgeois, la gauche n'a pas cessé d'animer le débris historique que nous sommes devenus; pacifisme complet dans les années 30, les plus dangereuses, anti-racisme virulent depuis les années 80 préparant la séparation de deux populations. Dès les années 30, la France connaissait le déclin historique des nations passées au mains des boutiquiers, des représentants. "Les Français se sont usés par excès d'être. Ils ne s'aiment plus parce qu'ils sentent trop qu'ils ont été", écrivait E. Cioran en 1941; ou encore: "Le Français moyen", "le petit-bourgeois": types honteux de circulation courante, qui ont fleuri sur les ruines des exploits du passé." Il faudrait une secousse violente pour enrayer cette fatalité mesquine qu'incarne si bien Fr. Hollande. Or, les Français ont voulu Sarkozy puis se sont repliés sur Hollande, ont rejeté en tous cas Le Pen en 2002. Sarkozy n'aimait pas la France comme Le Pen. On ne fait que subir avec les Français, nation aussi peu démocratique qui soit; ils aiment subir leur sort, gémir d'avoir placé librement leur confiance dans le gouvernement, se vautrer dans leur malheur civique et y rajouter même encore de l'anarchie par regret inconscient de n'être plus sous un joug comme celui de la vieille monarchie catholique.

A suivre... Une petite barbiche, les mots "progrès" et "république" à la bouche et voilà notre Français rabougri, type du bourgeois parlementaire. Edgar Faure, président du Conseil dans les années 1950. Sheila, "petite fille de Français moyen", ancêtre du "Président normal" et des "salariés de bureaux hermaphrodites" qui ont voté pour lui (Soral).

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