dimanche 22 novembre 2015

Les "Charlie" élisent les charlots



Les "Charlie" vont-ils soutenir encore longtemps les charlots? Les charlots, qui n'ont que le mot "République" à la bouche, comme si le régime politique était menacé en France et non les Français, se sont réunis lundi 16 novembre à Versailles: les responsables indirects et lointains mais bien responsables de tout ce foutoir.

L'inconscience dirige les hommes et encore mieux les hommes politiques! Peu d'entre eux sont vraiment lucides et capables. A l'encontre des imbéciles de Youtube qui voient des complots partout menés par les Juifs, nous avons le tableau sous les yeux d'une "République" qui ne pense qu'à elle-même, d'un personnel politique incapable de remettre en question les deux grandes affaires qui produisent immanquablement les actes de terrorisme intérieur: l'immigration forcenée de notre pays et une politique étrangère confuse. Pas besoin de complot dans ce foutoir généralisé, voulu par le troupeau aveugle et ses bergers pusillanimes! Mais c'était la même chose dans les années 1936-40 et dans les années 1956-58: au lieu de faire face à de véritables problèmes, au lieu de regarder les véritables menaces en face, les Français votent... à gauche (Front populaire, Front républicain) et partent en vacances à chaque fois.
Le cocktail menace extérieure plus gauche au pouvoir préfigure la fin du régime justement; la Cinquième république, redevenue la Quatrième par la magie de la dépossession européenne s'honore de son nouveau Guy Mollet, qui ne pense pas à agir mais à rester coûte que coûte. On apprend par Valeurs actuelles, selon le témoignage de l'ancien Directeur de la Sûreté, Bernard Squarcini, que Manuel Valls a refusé l'aide des services syriens, en 2013, qui lui tendaient la liste des djihadistes français partis en Syrie. Peut-on faire plus abjectement irresponsable?

La France, dépossédée de sa souveraineté, l'Assemblée n'étant plus utile, c'est le peuple qui en 2012, a joué le rôle purement négatif que jouaient autrefois les coalitions mouvantes de l'Assemblée. A ce compte-là, il n'y a plus de direction. Sarkozy ayant désacralisé la fonction présidentielle plus qu'un autre, n'accepte pas que les Français l'aient considéré comme un Président du Conseil éjectable. N'ayant rien à dire de nouveau, il n'est que vanité. Dans ces conditions, Hollande serait éjecté et Sarkozy, pourquoi pas, reviendrait: c'est ce qui se passait couramment en régime d'assemblée.

Nous n'avons pas de politique étrangère proche-orientale; nous avons décidé absurdement, de façon irréelle comme les Américains de considérer le Proche-Orient comme malléable, ce qu'il n'est pas (Sarkozy-Kouchner-Alliot-Marie-Juppé puis Hollande-Fabius). La vieille politique équilibrée entre Juifs et Arabes a été rompue en 2007 au profit d'un faux interventionnisme sous égide néo-conservatrice américaine. C'était la vraie rupture sarkozyste: cet imbécile n'ayant pas compris probablement le coup d'Etat néo-conservateur que constituait le 11 septembre. Son successeur n'est pas plus lucide.

Toute la classe politique est discréditée et malheureusement aussi le Fn, qui n'a jamais eu le pouvoir. C'est un peu facile d'accuser les politiciens sans arrêt: les Français ont voulu la gauche à l'esprit gestionnaire (Jospin), c'est-à-dire libéral, c'est-à-dire qui dégraisse l'Etat et se fie aux feuilles de routes européennes macro-économiques; nous en payons le prix aujourd'hui. Les gouvernements, sans courage, ont dégraissé là où il ne fallait pas dégraisser: Armée, Police, Renseignement et n'ont pas dégraissé là où il le fallait: Education nationale, Pôle-emploi, CAF. Mais ce sont bien les Français qui ont rejeté la chance historique que présentait la présence de Le Pen au second tour de la présidentielle de 2002; la politique migratoire désastreuse que nous connaissons aurait été arrêtée. Allant jusqu'au bout de leurs illusions, ils ont pris Sarkozy pour Le Pen qui en était l'exact opposé (plus d'immigrés avec Sarkozy et encore moins d'Etat régalien) puis ont baissé les bras, après la relève de 2005, devant l'imminence de la catastrophe... Hollande est bien le summum de leur défaite morale.

Ces belles gueules d'assassins qui ont grandi parmi nous, à qui on a tout donné mais qui n'ont pas reçu l'empreinte de la culture française... mais celle-ci existe-t-elle encore?

Les moutons ne veulent pas penser mais vivre... avec leurs petites bougies, leurs petits mots stupides, leurs rassemblements confraternels (le dernier en date fut auto-dispersé par la panique place de la République), ils refusent mentalement la réalité.

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