mardi 10 février 2015

Misérable France...



Misérable pays... même pas capable d'envoyer un troisième député frontiste à l'Assemblée. Misérables bouseux de gauche, qui croient en leur combat de vieux légumes contre le "fascisme", qui gobent tout ce que leur dit le Premier ministre et l'ennuyant M. Cazeneuve, avec son air effronté. Misérables électeurs de droite partis Dieu sait où plutôt que de pactiser, comme cela aurait dû être le cas depuis de longues années; ces électeurs-là ne sont même pas capables, dans la confusion de leurs propres représentants de leur donner un bon coup de pied au derrière, d'affirmer leur préférence pour la droite.

Ainsi est la France, bloquée, incapable d'avancer, d'innover, bloquée par des certitudes poussiéreuses qui n'ont rien à voir avec la vérité. La politique n'est pas le champ idéal pour l'expression de la vérité, je le sais bien, merci. Je ne fais d'ailleurs pas de discours "libéral" sarkozyste qui avait plu en son temps, mais autant de postures incohérentes et désolantes du côté politicien pour autant d'attitudes figées, bornées, répétées à l'envie par une population râleuse à l'excès, cela vous laisse un bon goût de vivre dans un pays absurde, un pays où la politique n'est qu'une expression anarchique, frileuse, sporadique. Incohérence, irrationalité, inconstance, pusillanimité: comment peut-on appréhender et même aimer des Français qui par ailleurs, au niveau local, font confiance pendant très longtemps à leurs élus. Une telle stabilité dans une telle anarchie ne se conçoit pas.

Ces Français ne sont pas démocrates... la démocratie est quelque chose de trop bien pour eux. Au fond, le mépris qu'on leur porte en haut lieu est justifié. La classe politique les méprise avec raison puisqu'eux-mêmes, ne sont capables de rien changer, pétris d'habitudes mentales dépassées. Lorsque Mitterrand arrive au pouvoir, un homme de droite "qui a appris à parler socialiste" (Guy Mollet), le socialisme français n'en a plus pour longtemps. Près de trente ans après, on a encore voté pour un président qui se prétendait socialiste. Avant cela, Lionel Jospin avait reconnu à propos des années 80, que "tout anti-fascisme n'était que du théâtre" et qu'en conséquence, l'anti-racisme officiel de cette époque avait bien été manigancé pour relancer le Ps en perdition sur son programme. Les Français se sont aussi faits avoir par un certain N. Sarkozy qui, pour le mépris du peuple, était un des premiers ("Tu as de la chance, Philippe, toi tu aimes la France, son histoire, ses paysages. Moi, tout cela me laisse froid. Je ne m'intéresse qu'à l'avenir..." à Ph. de Villiers, 1999). Mais ils l'ont aimé!.. puis détesté.

Ils ont voté socialiste en 2012 par défaut, par dépit, par dérision, sans doute. Je me souviens de ces jeunes gens dans la rue de Solférino, ou place de la Bastille, ces jeunes Français, bien bobos, la joie débordant des yeux, espérant avec du rien, des mots depuis trente ans dépassés. Problème de transmission? Peut-être, les enfants-rois de la classe moyenne n'ayant pas reçu de direction de conscience adoptent les idées avec une génération en retard. Ces Français votent n'importe comment puis oublient: pour JM. Le Pen au second tour en 2002, pour Jacques Chirac en empereur africain, contre le traité établissant une constitution européenne puis pour un des promoteurs de ce traité qui le fera voter en réduction à l'Assemblée, pour un autre promoteur du même traité qui faisait semblant de représenter l'opposition, pourtant bientôt et durablement impopulaire... Dans cette élection du Doubs, la moitié de l'électorat ne s'est pas déplacée. La situation est donc la même qu'au temps du suffrage censitaire; pourquoi tout ce barouf pour l'universalité et la liberté? Toutes les élections partielles depuis 2012 avaient été mécaniquement gagnées par l'Ump sans que cette formation fasse le moindre effort d'opposition; voilà des attentats contredisant fâcheusement des décennies de politique molle et laxiste, de droite ou de gauche, sans souveraineté; des attentats prévisibles dans la logique souverainiste: les petits Français ont soudainement eu peur; gueulards impénitents du type Charlie hebdo justement, avec leur moustache et leur verre de pinard, ils se sont vite transformés en moutons. Depuis Rome, on se demande si ces Français sado-masos, fiers et inconstants ont bien évolué et on se demande si, entre la nation indépendante qu'ils n'ont jamais plébiscitée plus de dix ans et l'empire qui nous environne immanquablement, le préférable n'est pas le second...

Celui qui n'a pas été à l'origine d'une tradition mais plutôt une exception fantastique...

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