samedi 19 septembre 2015

De nouvelles invasions barbares




L'Europe bientôt à feu et à sang? Ce n'est pas impossible: c'est l'inconscient qui nous guide et non pas la pensée consciente. La pensée consciente chez les gauchisants qui nous manipulent est devenue totalement formelle, ne signifie plus rien et obtient exactement le contraire de ce qu'elle projette. Incapables d'être raisonnables, incapables de réfléchir, les eurocrates tiers-mondialistes au pouvoir font venir librement les futurs poseurs de bombes qui, on l'espère, déchiquetteront tout de même quelques-uns de ces idiots congénitaux.

Reviens Robespierre! Un véritable homme du peuple ou même un véritable souverain ferait couper la tête à tous ces traîtres à la nation que sont Hollande, Valls, Cazeneuve, Cambadélis, Hidalgo, etc. La gauche révolutionnaire de 1789, à gauche de l'orateur au centre, se caractérisait par un patriotisme haut en couleurs; la nation était un dieu vivant. Celle qui se nomme gauche actuellement ferait tout et fait exactement tout pour que disparaisse la nation: plus d'étrangers et de clandestins pour créer les conditions d'une société multiculturelle violente, décentralisation permanente et dévitalisation de l'Etat, projet utopique d'une Europe qui n'a jamais existé autrement que sous forme d'une bureaucratie avide.

Le projet démoniaque de la gauche reconvertie au libéralisme sauvage serait-il de déstabiliser à peu près tous les verrous orientaux et africains afin de faire venir des dizaines de milliers de futurs esclaves en Europe pour remplacer les populations blanches vieillissantes et un peu trop chères? C'est à peu près ça, oui. Pour le reste, on verra, sans doute: conflits ethniques évidents à prévoir, subversion des langues et religions en place (principalement celles qui se réclament du Christ); les conflits entraîneront de nouvelles frontières, de nouveaux conflits, un émiettement des Etats déjà en route, bref, la redéfinition d'une nouvelle carte complexe de l'Europe qui pourrait s'intituler "nouvelle Guerre de 30 ans". Les Etats-nations ont mis des siècles à émerger, à coups de longs et répétitifs conflits; leur écroulement entraînerait des guerres continuelles jusqu'à la définition de nouvelles puissances... entre enclaves musulmanes et principautés chrétiennes, l'Europe n'aurait plus d'unité culturelle: beau projet inconscient en effet de la part d'une gauche qui flatte le côté pacificateur de l'Europe bureaucratique. Comme dit Zemmour, l'Europe n'a jamais rien pacifié. Seule la suprématie militaire américaine avait garanti notre sécurité pendant la guerre froide; l'Amérique présidentielle ne peut que se bidonner devant la complication institutionnelle européenne, ne pourra que tirer avantage elle-même d'une Europe à nouveau ravagée par la guerre. Les temps changent.

Y'a t-il des gens de gauche au coeur désintéressé pour loger ces malheureux? - Gavés de potion médiatique, les malheureux en question réclament déjà des droits, comme de bons militants gauchistes (frontière hongroise) - Le plus souvent, on montre les enfants, des hommes qui ont refusé de se battre chez eux pleurnichent (Macédoine): les futurs esclaves n'ont heureusement pas trop de caractère.

vendredi 17 juillet 2015

Ceux qui ont pour religion la France (3)



Alexis Tsipras ne sortira pas la Grèce de son ornière puisque la Grèce ne compte plus dans l'histoire depuis l'aventure d'Alexandre. Alexis Tsipras n'est qu'un poseur et les Grecs eux-mêmes n'iront pas jusqu'à le pendre alors qu'il le mérite, comme les autres. Ivan Rioufol a parfaitement résumé la situation: "Alexis Tsipras, qui bataillait contre la "rigueur" du libéralisme, avec l'appui complaisant de Fr. Hollande, a perdu le combat... Tsipras aura à s'expliquer avec son peuple qu'il a trahi, puisqu'il a accepté des conditions plus rudes que celles qui avaient été majoritairement refusées le 5 juillet..." Un pays sorti de l'histoire n'est plus traversé de passions; il commente ironiquement, il observe, il texte et il touite. C'est ce que font les Français, du reste, tous plus intelligents les uns que les autres mais tous impuissants; ils préfèrent, de loin, rester des avatars sur le ouèbe plutôt que participer réellement à la vie publique. Le grand pays des révolutions en a marre des révolutions. La jeunesse est sociopathe: elle ne veut pas sortir de la virtualité technologique. Elle se plaint de vivre; travailler, c'est dur, être né, une calamité. Mes parents ne m'ont pas demandé mon avis (démocratique), c'est injuste. On ne fait rien avec une jeunesse pareille. Alors que dire de la Grèce... leur soi-disant référendum ne signifie rien; les Grecs veulent continuer à tricher, c'est ça. D'ailleurs je ne pense pas en européen comme Rioufol mais en Français: les Grecs m'indiffèrent; qu'ils sortent vite de l'Europe et nous aussi.

Cependant la France est faite pour les grandes résolutions. Elle souffre d'adopter les solutions des autres mais n'a rien inventé depuis le gaullisme; elle s'est avachie auprès de doctrines politique et économique étrangères: libéralisme mondialisé anglo-saxon, communautarisme anti-républicain. Les solutions de l'Europe, des banques mondiales, les solutions actuelles moyennes de tous les bureaucrates, technocrates, hommes d'affaires et politiciens achetés ne lui conviennent pas: même en plein déclin historique, il lui faudrait un zest de grandeur!

Paris était la ville des révolutions; elle est devenue celle des bobos virtualisés pour qui la réalité, biologique ou sociologique, c'est mal. C'est contre Paris qu'il faudrait faire la révolution. Il y avait un reste de puissance messianique chez les bourgeois laïcards début de siècle, ce patriotisme messianique qu'ils avaient arraché aux aristocrates et aux soldats. Désormais les politiciens eux-mêmes sont ravis d'incarner des valeurs maléfiques, anti-sociales ou anti-nationales, sont ravis d'étaler leur soumission à l'hyper-classe, aux groupes financiers étrangers. Les artistes, relais entre le bailleur et le politicien, se chargent d'ailleurs de médiatiser cette bassesse: godemiché géant place Vendôme, Tapis vert saccagé à Versailles.

Les jeunes qui ont envie d'entreprendre, je l'ai dit et qui en ont les moyens, partent: ils font bien. Il est là, éventuellement l'avenir français: à l'étranger, dans les colonies d'exilés et de francophones. Ils savent intuitivement qu'on n'entreprend pas dans un pays pareil: 54% des travailleurs français sont payés par l'Etat ou l'argent public d'une manière ou d'une autre; et encore faudrait-il compter les paysans, payés par l'Europe, c'est-à-dire l'argent public français encore. Le rêve du jeune Français féminisé ou castré, abîmé dans la contemplation de son téléphone, des jeux d'arcades ou d'internet, c'est le concours: devenir Fonctionnaire, quelle sécurité! On a besoin de sécurité quand on est jeune; on n'a pas été assez couvé par maman célibataire et féministe. Le gouvernement les aide ces pauvres jeunes illettrés ectoplasmes traumatisés par la vie: ils valent bien que nous augmentions encore la dette en créant artificiellement des emplois de branleurs, de médiateurs, d'accompagnateurs, de marseillais des services non-marchands. L'Etat, depuis toujours, est incapable d'impulser la création économique...

L'individualisme totalitaire arrivé à son point de négation absolue: ils sont seuls, immatures et contents. Pure apparence, cette jeunesse virtualisée se suicide pas mal pourtant mais c'est encore un moment "festif" probablement qu'on partage à distance avec ses camarades irréels.

dimanche 5 juillet 2015

Ceux qui ont pour religion la France (2)



Les gauchistes dont je parle, révolutionnaires dans l'âme, les Cazeneuve, Peillon, Taubira, Vallaud-Belkacem, Valls, Cambadélis, Dray, Sarkozy, Hollande... ont la passion de la destruction de la France comme celle qu'avaient jadis les jacobins. Tout détruire pour tout reconstruire. "Pseudo-z'intellectuels" ou pour le dire mieux carrément limités voire débiles profonds, ils partagent tous une même ignorance de la France, de l'histoire, de ses profondeurs et une même inconscience politique: ils ne savent pas vers quoi ils vont ni de quelles conséquences leurs dires et leurs postures répétées se paieront. Je n'explique pas autrement un tel goût pour la catastrophe. Eux se prennent pour des jacobins; en réalité, ce sont des minables, le pire de la France, le pire de ce pays si thersite et médiocre dans sa majorité. Ils représentent à merveille ce que le pays charrie depuis un siècle, un siècle et demie justement, tout ce personnel politique étiqueté républicain, sans noblesse, sans âme ou radical-socialiste, ce qui revient au même, moyen, tellement moyen comme ce Français du même nom qu'ils ont inventé dans les années 1930. Ils parent leur médiocrité radicale de mots fleuris, des mêmes mots ressassés depuis le XIXe siècle hugolien, scientiste et positif. Après le cataclysme révolutionnaire de 1789, les républicains ont mis un siècle à s'imposer, à proposer quelque chose de non destructeur, à représenter la bourgeoisie nouvelle enfin. La gauche et sa mentalité ont repris les traits des anciens féodaux qui, sans cesse, contestaient le pouvoir de leurs aînés, concluaient des alliances avec l'étranger pour renverser le pouvoir central.

L'histoire est absurde: il y a cent ans, les laïcards, radesoques étaient farouchement anti-cléricaux. Aujourd'hui, à peu de choses près, les mêmes, ceux qui se réclament de la gauche républicaine s'esbaudissent devant la beauté et la grandeur de l'islam, veulent des mosquées dans toute la France, ne sont pas regardants sur leur financement ou les prêches. Et tout ce personnel baboucholâtre, droite et gauche en fait, est bien franc-maçon, bien français moyen anti-libéral, quoique libéral avec les entreprises mondialisées mais fiscaliste avec les entreprises locales françaises; ils sont tous partisans de la dette et des dépenses sociales inconsidérées. Ils partagent le libéralisme europhile et américanophile et, tout francophobes qu'ils sont, se font gloire de préserver le "modèle social" français le plus déresponsabilisant et soviétisant d'Europe. Ce personnel politique autrefois anti-clérical avait jusqu'à un certain point pour religion la France, l'avait héritée de la vieille monarchie, de la vieille aristocratie militaire délogée par lui; l'exemple parfait est Clemenceau. Mais Valls, qui dit admirer Clemenceau et le remplaçait naguère à l'Intérieur, son truc n'est pas la France mais la lutte contre les propos racistes et homophobes.

C'est dire à quel point les principes pourrissent dans l'histoire et muent en leur exact contraire; les conditions qui avaient permis l'instauration de la laïcité il y a cent ans n'existent plus. La France victorieuse de la Sécurité sociale en 1945 s'est transformée en un pays de fonctionnaires, de pseudo-fonctionnaires et de para-fonctionnaires cherchant avant tout les vacances et autres avantages. Il manque une chose essentielle aux soi-disant héritiers de la laïcité d'aujourd'hui: le patriotisme mais aussi le sens de la responsabilité. L'islam est la nouvelle religion du nouvel ensemble technocratique européen dans lequel la France ne compte plus. Cet ensemble est de fait dominé par l'Allemagne, le IVe Reich, comme dit Marie-France Garaud.

Depuis l'époque radicale-socialiste qui a si bien défini la France repliée sur ses intérêts petit-bourgeois, la gauche n'a pas cessé d'animer le débris historique que nous sommes devenus; pacifisme complet dans les années 30, les plus dangereuses, anti-racisme virulent depuis les années 80 préparant la séparation de deux populations. Dès les années 30, la France connaissait le déclin historique des nations passées au mains des boutiquiers, des représentants. "Les Français se sont usés par excès d'être. Ils ne s'aiment plus parce qu'ils sentent trop qu'ils ont été", écrivait E. Cioran en 1941; ou encore: "Le Français moyen", "le petit-bourgeois": types honteux de circulation courante, qui ont fleuri sur les ruines des exploits du passé." Il faudrait une secousse violente pour enrayer cette fatalité mesquine qu'incarne si bien Fr. Hollande. Or, les Français ont voulu Sarkozy puis se sont repliés sur Hollande, ont rejeté en tous cas Le Pen en 2002. Sarkozy n'aimait pas la France comme Le Pen. On ne fait que subir avec les Français, nation aussi peu démocratique qui soit; ils aiment subir leur sort, gémir d'avoir placé librement leur confiance dans le gouvernement, se vautrer dans leur malheur civique et y rajouter même encore de l'anarchie par regret inconscient de n'être plus sous un joug comme celui de la vieille monarchie catholique.

A suivre... Une petite barbiche, les mots "progrès" et "république" à la bouche et voilà notre Français rabougri, type du bourgeois parlementaire. Edgar Faure, président du Conseil dans les années 1950. Sheila, "petite fille de Français moyen", ancêtre du "Président normal" et des "salariés de bureaux hermaphrodites" qui ont voté pour lui (Soral).

samedi 4 juillet 2015

Ceux qui ont pour religion la France (1)



Il y a deux peuples désormais en France: le propos n'est pas nouveau. L'unité a éclaté. Etre Français aujourd'hui ne veut rien dire profondément. Tout ça n'a pas fait boum, d'ailleurs: c'est le résultat d'une lente dégradation. Etre Français, c'était substantiellement n'être pas musulman. Les deux s'opposent; on ne peut pas concilier les deux car ce sont deux civilisations différentes: la civilisation française issue du monde gréco-romain puis de l'empreinte forte du christianisme, cette civilisation avait évoluée tout en conservant ce fond culturel principal. Si la laïcité tant chérie à gauche avait pu s'imposer à la fin du XIXe siècle, c'était bien parce que le pouvoir de nuisance et l'influence catholique étaient encore vivaces ou tenaces; de fait les traits historiques se transmettent par conflit dialectique. Pour l'anti-clérical notoire Clemenceau, la France "autrefois soldat de Dieu", devenu "soldat de l'humanité" était toujours le "soldat de l'idéal". Combien de gauchistes attardés ne peuvent comprendre les choses à cette profondeur? Ils sont nombreux aujourd'hui, grâce au naufrage intellectuel général du pays. Le "pouvoir" laïc de nos jours représente à peu près ce que devait être le pouvoir impotent, stupide et intolérant des catholiques il y a un gros siècle. De même les jacobins, fossoyeurs de la monarchie ont repris la centralisation administrative de la royauté tout en l'aggravant. Il n'y a donc rien de plus idiot que ces gauchistes attardés pensant représenter le "progrès" en utilisant les formules d'il y a un siècle; ils sont de fait ce qu'il y a de plus conformiste et conservateur aujourd'hui.

On ne peut être musulman et français, disais-je. Je l'ai cru possible mais je dois me rendre compte de mon erreur. Certains musulmans aiment la France plus que leur religion même mais là n'est pas le problème: le problème, c'est bien le remplacement d'une population par une autre qui d'elle-même, constituera un modèle culturel différent. Notre civilisation a fleuri longuement du Xe au XXe siècle, période immense comprise entre la fin d'un Empire, le carolingien, suivi de turbulences, invasions ou raids normands, hongrois et musulmans et la fin d'un autre Empire, le français, accompagné là aussi par la mise en place hasardeuse d'une immigration de remplacement. On ne pourra pas appeler français ce qui en sortira. Les déterminismes lourds qui fondent la France: la langue française et le fonds religieux chrétien-catholique ne peuvent être changés; ils sont issus d'une maturation de plusieurs siècles. Avant même la dynastie capétienne, pendant dix siècles se développa lentement le christianisme; ça n'est pas rien, ça!

La langue française est issue d'une lente coagulation de patois et de latin; en 1539, François Ier était l'héritier de tout ce travail des siècles et pouvait donc déclarer à Villers-Cotterêts que les documents officiels seraient désormais écrits en "françois", essentiellement le parler du bassin parisien. On ne peut accepter que l'on parle arabe dans la rue et anglais dans les hautes sphères politiques et économiques; c'est la fin de tout ce travail délicat, de toute cette civilisation justement.

A suivre... Jeune-nation a le mérite d'être clair: la France est soit elle-même soit islamisée, et plus particulièrement algérianisée. Par contre la nation n'est plus jeune et ressemble au Titanic...

samedi 27 juin 2015

La perte étourdie de la France





Ce pays, mon pays, dérive lentement et inexorablement vers une sorte de chaos sanglant dans lequel, paraît-il, certains auraient intérêt. Le gouvernement d'incapables que nous avons fait partie du destin français: il ne changera pas, ou alors peut-être à la toute dernière extrémité sera t-il sorti par un groupe de miliciens, de "fascistes" révoltés. J'aimerais tellement un coup d'Etat moi-même, qui stopperait cette lente et inexorable dégradation française; seulement un coup d'Etat militaire est impossible sans une figure politique pour lequel les soldats justifient leur action. Mais personne ne remplirait ce rôle.

Il n'y a pas de Bonaparte en France actuelle, il n'y a pas de général illustre. Les événements sont là, comme en 1958 mais il n'y a pas "le plus illustre des Français" pour les dominer. Les "Français" préférés des Français sont fabriqués. "Disons qu'avec une autre justice, un autre gouvernement, d'autres intellectuels et surtout moins de diversité, on se sentirait plus serein", ai-je lu dans les commentaires à l'attaque islamiste perpétuée hier près de Lyon. La situation empire; nous arrivons au bout du régime qui ne peut de lui-même se sauver. Tous sont responsables de la situation actuelle: les Sarkozy, Hollande, Juppé, Cazeneuve, Valls... et pourtant on hésite à les croire entièrement responsables tellement leur inconscience est palpable, monstrueuse; on aimerait les voir balayés d'un coup d'un seul. On aimerait presque voir les islamistes monter utilement enfin à l'assaut d'un gouvernement aussi faible.

Mais s'ils sont faibles, c'est que nous sommes faibles; la situation ressemble exactement à une fin de république parlementaire: années 1938-40 ou 1954-58. Les Français ne voulaient pas la guerre; les Français ne voulaient pas garder l'Algérie. Les Français sont des autruches en matière de politique extérieure. Une organisation militarisée clairement islamiste nous attaque et nous défendons vaille que vaille un modèle débile de sous-intégration, nous sommes paralysés par des querelles sémantiques, nous instaurons l'anti-racisme aveugle comme loi... je ne suis pas ce "nous" et n'en fais pas partie mais je suis obligé de me considérer le prisonnier d'une opinion générale qui forme ce nous. Les Français sont complices de leur délicieux avachissement, de la subversion de leur vieille civilisation par une force jeune et fanatisée; celle-ci a le mérite de croire en ses idées, en son destin, pas nous. Face aux "Français", purs nominaux qui s'en vont faire le djihad et qu'on ne songe même pas à éliminer là-bas, il n'y a pas l'équivalent. Les jeunes Français avertis, confiants, énergiques sont aussi pessimistes par les pieds: ils partent lorsqu'ils le peuvent, décrocher un boulot dans le monde anglo-saxon, ce bourreau qui nous impose de toute force ses règles macro-économiques. Il n'y a pas de modèle français économique; il n'y a plus de modèle culturel français.

Ce pays que je n'ai pas envie de quitter n'est plus mon pays. A Béziers, 64% des enfants à peu près sont arabo-musulmans; nous le savons enfin grâce à Robert Ménard. Dans beaucoup de villes du Sud et même du Nord, c'est la même chose. Dans toute la France, 100% des bacheliers sont des demi-illettrés. La gangrène est là; la population de remplacement soutient par le sang non les actions terroristes mais leurs motifs; la population remplacée est fascinée à la fois par les derniers gadgets d'une société en décomposition et par la force brutale de ses assaillants. Notre société est une catin à violer et elle va se laisser prendre.

La mort et le sang s'invitent à un concours de bisounours étourdis par l'amour; la fameuse une du Figaro magazine d'octobre 1985: Serons-nous encore Français dans trente ans?

mercredi 10 juin 2015

Bref: le bobo parisien se croit drôle


Dans la Série: je suis un observateur cynique parisien et je pense que c'est drôle, la série: Bref. Je sais, je ne suis pas tellement à la page vu que cette série de squetches a déjà été diffusée sur Canal+ en 2011-2012. Mais je n'ai pas la télé! L'avantage d'internet, c'est qu'on décroche de la télé. Apparemment, la durée de l'émission n'était pas prévue, rapport au titre.

Bref, tout ça dérive du phénomène des (jeunes) types qui se croient bien drôles sur internet en mettant en scène leur vie passionnante. On a connu Norman et Cyprien, par exemple, que j'ai commentés. Avec Bref, on atteint quand même un summum en matière de sujets étriqués et de vitesse excessive de l'image. Moins les jeunes en question ont de choses à dire, plus ils le disent vite. Je précise que l'inventeur de cette série est un jeune homme d'origine iranienne né à Reims (Khojandi), ce qui ne l'empêche pas de passer pour un bobo parigot typique; la jeunesse est partout la même. Bruno Muschio, l'autre scénariste, est né à Aubervilliers en 1983. Versant positif: le nom de la série est français! Ca, c'est incroyable. Versant négatif: c'est très air du temps, c'est du cynisme décomposé, du faux humour absurde, trop rapide, pas drôle, bref, c'était fait pour la jeunesse et les bobos débiles de Canal+ qui ont apprécié, bien entendu. Le million de vues est généralement atteint sur Youtube avec des commentaires tous positifs sans faute (non, je rigole).

La vie étriquée de trentenaires qui en ont quinze de moins dans la tête: c'est à peu près l'essentiel. Canal+, la chaîne du jeunisme, a juste happé le phénomène. On s'y croit drôle depuis longtemps en attaquant non les valeurs en place, puisque les rigolos de la chaîne (Les Nuls, Groland, Robin des bois puis Bref)  les représentent, ces valeurs, des anti-valeurs en fait: lâcheté, dérision, narcissisme individuel, indifférence et mépris sociaux, issues lointainement de mai 68. Souvenons-nous que les soixante-huitards se sont tous reconvertis dans l'admiration du capitalisme armé et sauvage à l'américaine. Ainsi les rigolos de la chaîne ne font qu'attaquer facilement des valeurs qui ont déjà été détrônées comme le prétendu art contemporain s'imagine qu'il y a encore des choses sacrées et sérieuses à railler. Or, on ne rit pas quand l'attaque est trop facile...

Bref, j'ai pris le métro, par exemple. Bonjour l'aventure: on s'attend à une critique sociale serrée. Le personnage unique, à savoir un "trentenaire parisien anonyme chômeur et célibataire" (on se demande comment il survit à Paris) prend le métro et a des trucs à dire, bien qu'il reste coi et passif, comme dans la plupart des épisodes: "Sur ma ligne, y'a un mec, ça fait six mois qu'il s'est fait virer la semaine dernière" - "Ayant perdu mon emploi la semaine dernière... (le mec) " - Et comme tous les mendiants, il avait la même mélodie" - "Mes trois enfants sont morts (autre mendiant)... car je ne sais pas lire (encore un autre)... nanana-nanana (type puis fille)" - "Je me suis dit que ça ferait un super tube de l'été" - "Nanana-nanana... (sur musique techno)"... La pauvreté au bobo, ça lui fait penser à de la musique, qu'il écoute généralement d'ailleurs, dans un casque gros comme deux poings. On comprend bien ce qui a plu à "l'esprit Canal": zéro conscience sociale et mépris pour le pauvre qui, c'est vrai, s'est multiplié à Paris en même temps que les gros salaires indécents à la Denisot et Apathie. Or ces jeunes aiment la mondialisation, la compète, la flexibilité comme ils disent. Les cons sur Youtube reprennent en choeur: Nanana-nanana!

Ainsi va la vie des trentenaires actuels probablement: une vie concentrée sur des problèmes microscopiques, féminins, futiles. Enfin, les filles de mon époque n'étaient pas si féminisées, pas si narcissiques. Le narcissisme est aussi présent que l'homosexualité dans ces petits épisodes; c'est normal: il y a une correspondance parfaite entre les deux. L'époque est hyper-narcissique donc aime les homosexuels. La vie extraordinaire du trentenaire qui baille dans le métro et se fait agresser en restant de marbre se poursuit dans un autre épisode: Bref, j'ai envoyé un texto. On voit la portée du truc. Tout sort de son cerveau spontané adolescent génial... et y retourne. Quelle créativité! Pendant deux minutes (heureusement, c'est bref), le type essaie d'écrire un texto à une fille et décortique absolument toutes les idées qui pourraient lui passer par la tête pendant ce bref moment; c'est vite fatigant. Fin de l'histoire: en fait, c'est une gouine, une délurée qui accepte tout de même son rendez-vous. Ah, ah, super drôle. Tout le monde à poil: esprit Edika, Canal+, Libération. Les cons adorent car ils font la même chose tous les jours, avec leur petits émoticones et leur vie passée à ces conneries.

Bref, on ne peut pas faire plus microscopique comme centre d'intérêt: c'est pourtant raccord à l'air du temps. C'est créatif, c'est festif, c'est kikou, c'est de la merde: Je, je, je, moi, moi, moi pendant 80 mini-épisodes. Comme disent les jeunes, j'ai perdu dix minutes de ma vie.

mardi 2 juin 2015

Un sacré coquin (4)



Le coquin, c'est Philippot, bien entendu. Je ne le connais pas bien mais celui-ci pourra dire merci au Vieux: l'hommage paradoxal rendu par Le Pen père à Philippot est sensationnel. Si j'étais complotiste façon Soral, je dirais qu'au Fn, on a tout organisé pour s'engueuler devant les médias, mettre le vieux sur la touche et rénover le parti. "Ce qui est fondamental, c'est que Mr Philippot, qui est un socialiste, un chevènementiste d'origine, socialiste national, peut-on dire, souhaite donner un autre contenu au Fn; il souhaite aussi je crois, en changer le nom et finalement, il souhaite aussi en devenir le chef, je crois..." Il y a de l'hommage dans l'air! En fait, la pièce est jouée: Le Pen père, un peu sénile et voyant, ne fait qu'applaudir négativement ce qu'il a compris tardivement. Son parti n'est plus son parti. Philippot a réussi là où Mégret avait échoué.

La vérité, c'est que Philippot a retourné le parti, pas Marine Le Pen. Le Vieux n'est plus soutenu au sein du Fn; sa petite association va lui valoir la visite amicale d'anciens combattants, rien de mieux. Le Fn attire les jeunes, les cadres, les ouvriers, les employés, les agriculteurs, les profs: on n'arrête pas une force pareille. On ne revient pas en arrière. Le Pen père fait mine de découvrir la Lune en parlant de changement du contenu politique, changement qu'il a lui-même apporté et soutenu depuis l'élection présidentielle de 2007! Le Fn s'est gauchisé, étatisé en substance, répétait-il encore il y a peu car le communisme d'Etat est mort; le Fn était encore libéral au temps où le communisme représentait une menace dans le monde. La nouvelle menace, c'est le mondialisme financier anti-Etat: le Fn doit donc restaurer l'Etat. Le néo-gaulliste Philippot est arrivé à point pour diffuser ce discours que j'ai parfaitement entendu plusieurs fois de la bouche de JM. Le Pen.

"On veut me faire taire" - "Ce qu'on a à cacher, c'est en fait un transfert de contenu politique; on veut remplacer le Fn de JM. Le Pen par une nouvelle formation qui serait en fait dirigée par Mr Philippot..." Quel hommage encore une fois! Ces propos, comme d'autres, ont été tenus face à Michel Field, sur LCI, le 27 mai, dernière vidéo en date de son blogue. Je sais bien qu'il n'y a pas de complot: Le Pen est trop affecté et incohérent pour avoir machiné, avec d'autres, cette transformation du parti, qui n'est ni nouvelle, ni subite. Après avoir violemment attaqué sa fille, rapidement, le vieux a cru bon de faire accréditer par la dénonciation ce que les médias, ce que le public savaient, en partie. Le flair politique est lié, chez lui, aux affections sincères et brutales; mais son flair ici, déphasé, ne lui sert qu'à clamer sa souffrance, sa déchéance. Le Pen, au vrai, n'a jamais été un tueur politique. Il parle dans le vide.

"C'est un peu une forme étatique, nouvelle, moderne, très contraire à, me semble t-il, l'aspiration générale de la société française, qui vise au contraire à se libérer des contraintes, à se libérer des masses de règlements qui ont été accumulés et de la direction de l'économie par l'Etat", ose t-il commenter sur ce plateau de LCI alors que le discours de Valmy, dû à A. Soral en partie, et prononcé par le candidat du Fn à la présidentielle en septembre 2006 disait, notamment: "pour que continue l'histoire d'une France forgée à la grandeur des Vercingétorix, des St-Louis, des De Gaulle... ou bien qu'elle disparaisse, dépecée, annihilée, engloutie dans le magma euro-atlantiste, vouée à l'Organisation mondiale du Commerce et soumise à l'euthanasie de l'Otan." - "Pour Royal, c'est simple, des idées, il n'y en a pas!... Madame Royal, qui, ne l'oublions pas, s'est faite récemment madone des magazines people et des bobos pour mieux nous cacher qu'elle fait partie de cette vieille gauche - dite aujourd'hui "blairiste" - mais qui, chez nous, en France, avait déjà trahi, dès 1983, toutes ses promesses... vous aurez la même vision, la même politique atlantiste et mondialiste..." C'est du pré-Philippot, du Soral dans le style et les idées et du vrai Le Pen prononcé. Bonne nouvelle: avec l'âge, Le Pen rajeunit!

Le terne Philippot cache l'Ambition.