samedi 28 février 2015

Le Gourou s'installe dans la Nièvre




Une petite nouvelle du Journal du Centre, du mois de janvier, informe que Réconciliation nationale, le ridicule parti du raté magnifique, de la pipelette catholique, en instance de divorce et queutard virtuel de "pute à Juifs" à la fois, est domicilié dans la Nièvre! Un petit village au sud du Morvan, Ternant, abrite l'adresse du parti dont les statuts ont été déposés à la sous-préfecture de Château-Chinon, en décembre. La conquête de la France par le marxiste savoyard et son complice largué est en marche!

En tous cas, dans l'Yonne, je n'ai vu aucun candidat se réclamant de l'obsédé du complot sioniste. Une ferme a été acquise là-bas, en cours de retape. J'imagine les irréductibles du premier parti nord-coréen de France qui n'hésitent pas à copier leur gourou, torse poil sur Facebook, se retrouver dans la morne campagne nivernaise, avec leur portable et leurs idées toutes faites! Rien de tel que le jardinage collectif avant la soirée studieuse. Les étudiants ne doivent pas oublier qui les finance selon un proverbe maoïste mais dans le cas de la dissidence survivaliste, la survie et les choux, ça coûte super cher!

Bon, il en a quand même vendu de ses bouquins, l'éditeur censuré et maltraité par toute la France juive! J'avais d'ailleurs commandé la Vie d'un vaurien, l'année dernière, à sa petite boutique fantastique: quelle déception! Je pensais découvrir le côté romancier de celui qui ne rate pas une occasion d'exhiber ses productions et d'exalter ses talents tant il a bien retenu la leçon de la catéchèse dans les montagnes de Savoie: le moi de la créature terrestre est haïssable. Plus vieille France par la discrétion et la distinction que lui, tu meurs. Les arabes francisés embarqués dans sa "réconciliation nationale" se fascinent-ils d'ailleurs encore devant tant de dignité patriarcale?
"J'ai baisé la femme de Stéphane Guillon" lit-on galamment sur le ticheurte en photo, un ticheurte qui malheureusement ne lui va pas bien au teint, précaution pourtant indispensable lorsqu'on songerait lui en envoyer un, quand on fait partie des "corps constitués" par exemple. Hélas, il semble que les corps constitués, longtemps admiratifs aient délaissé le Bonaparte de pacotille, et lui a bel et bien pété les plombs, sabordé son mariage, montré sa vraie nature de pédé refoulé et de gamin de quatorze ans ("Mes deux pattes de coq, tu les prends dans la gueule, tu peux plus sucer de bites au bois de Boulogne pendant deux semaines...", message sur Facebook à un interlocuteur titilleur, 2-11-14); tout ça a formé une crise méta-politico-personnelle. Il devait devenir un chef mais il n'en avait pas les capacités; il est devenu un Gourou.

Mais qui suis-je, créature ordinaire, pour juger un homme? Comment puis-je savoir, moi qui suis derrière mon ordinateur? Je lui dois quelque chose, je le sais. Je n'avais aucune conscience sociale avant 2010. Je fais partie de la génération des "moi-je", rejetons de soixante-huitards sans direction morale qu'il s'était chargé d'éduquer, en quelque sorte, de la même manière que Zemmour. Littérairement même, je lui dois. Jusqu'à un point incertain, il assumait le retour de l'autorité, de l'ordre entre les jeunes et les vieux, du savoir académique et de sa transcendance dans une attitude édifiée avant tout par l'expérience: beaucoup lui en sont encore redevables. Jusqu'à un point incertain... Comment ne pas voir un faux-jeton sur ce canapé rouge, dans ce fond noir d'où se détache la tête rasée, l'imperturbable gourou, le bavard à l'aise, jambes écartées, déblatérer sans vergogne sur sa vie privée, en escamotant la réalité? Cette mise en scène reflète la dureté, la dualité du personnage qui transforme sa vie en étude sociale (ce qu'avait remarqué Brigitte Lahaye, d'ailleurs). La veille (2 déc.), les jambes encore plus écartées, il assénait que le catholicisme devait redevenir la religion d'Etat de la France. Sa schizophrénie est désormais parfaitement étalée; et le paranoïaque heureux protégé par sa bande peut débiter à l'infini les mots obscénité, imposture, système qui lui vont comme un gant.

Pour en revenir à la Vie d'un Vaurien, titre attirant, je m'attendais au récit vivant d'un jeune fauché, d'un type original dans le Paris des années quatre-vingt, qui survit par la drague; or il n'y a aucun personnage, aucune histoire véritable, aucune création d'atmosphère, aucun fil conducteur intrigant, attachant sinon la collection de "trous" à oublier vite fait. Plusieurs fois dans la préface (qui est une postface, en fait), le Gourou en herbe parle de "roman". Pas du tout! Louis est un ectoplasme littéraire qui nous entraîne rapidement dans ses pensées profondes, au détriment de la prose. Quel est son but, sa motivation et celle de l'auteur, en passant? Développer apparemment une sociologie amoureuse (développée vraiment dans Sociologie du dragueur, j'imagine) par l'emploi outrancier d'un pseudo langage poétique. La méchanceté du personnage, sa façon brutale de passer du réel à peine esquissé à l'analyse logique, froide, douloureuse, teintée d'une poésie absconse encore une fois déroute. Mais n'est-ce pas le Gourou d'aujourd'hui? Remplacez la poésie par la prétention au talent, à l'originalité, à la préscience. Le système est le même: la réalité est verrouillée par la pensée; l'observation, la contradiction, la liberté n'y sont plus admises. Le Gourou justifie tout.

Deuxième photo: les occupations et pensées viriles du "guerrier de l'insoumission et de l'intégrité", pendant que sa petite famille dort, à quatre heures du matin, toujours sur Facebook, toujours publiques (échange avec le docteur Salim Laïbi de Marseille, le 30-11-14). Michael Youn n'a plus qu'à se rhabiller.

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