jeudi 12 mars 2015

La chasse au frontiste est ouverte




J'l'aime bien, mon époque, finalement. Je la croyais chiante à mourir et elle l'est, si on vit parmi des socialistes, par exemple ou si on écoute leurs conneries simplement. Mais heureusement, il y a les paumés, les tocards, les radicaux analphabètes du Fn pour mettre de l'ambiance! Parti fourre-tout, parti d'avenir, celui-ci ne regarde pas à la dépense: le Parti communiste (Qui ça?) a sorti récemment la "liste de la honte" et Le Figaro du 25 février a recensé une quarantaine de "candidats sulfureux" dont notre fameux Jacques Coutela de l'Yonne, bien entendu!

Les communistes regrettent évidemment l'époque de l'URSS où le bonheur socialiste consistait en une vie frugale et la promiscuité dans de grandes tours froides. Ca se défend. Mais ce modèle de civilisation parfait n'est plus défendu au Pcf; ils en appellent certes toujours à créer des milliers de places de fonctionnaires et à rendre le travail obsolète mais leur modèle, qui n'a jamais été la France républicaine, semble être désormais le communautarisme américain. L'étranger clandestin analphabète, bipède naturellement anti-beauf est le nouvel horizon socialo-communautariste. Il faut vite lui apprendre à aimer les homosexuels qu'il a par contre tendance à rejeter. On ne peut pas tout avoir.

Oh, des analphabètes, il y en partout, on est d'accord! Et c'est pas les jeunes socialistes avec leur bacs surnotés qui diront le contraire. En l'occurrence, la culture de masse conduit à la bêtise, socialistes et frontistes confondus, n'est-ce pas, madame l'ex-ministre Filippetti, jeune quarantenaire que vous êtes et qui avez tellement bien représenté la culture française avec ses fautes!

"Soutien total a Frederic haziza dont les attaques ont des relans abjects d avant guerre" (août 2013)

On va le voir, ça ne vaut guère mieux que les propos outrés des candidats du Fn. Il faut souligner du reste que la baisse vertigineuse du niveau culturel et intellectuel de ce pays est due à la caste socialiste ou soixante-huitarde qui tient encore l'Education nationale. Pour le matraquage idéologique qu'elle assène, elle doit à peu près se placer au même niveau d'intensité que l'Algérie et la Corée du Nord. Mais je ne suis pas mauvais joueur: une école neutre, ça n'existe pas; il nous faut au sens propre une "éducation nationale" faite cette fois d'amour de la patrie, de son histoire, des privilèges qu'il y a à se sentir de ce pays si riche. Une telle école sera républicaine et élitiste, pas de la république ridicule actuelle.

Le Figaro propose une carte interactive, sorte de tour zoologique des candidats frontistes à problème selon eux. Dans ce panorama, peu s'expriment clairement, il est vrai: un candidat des Alpes-de-haute-Provence (ou Basses-Alpes, c'est plus simple), Eric Pinzelli, écrit sur le site bvoltaire.fr; "Si vous n'êtes pas encore enthousiastes à l'idée de voir nos cathédrales dynamitées et de vivre dans une société régie par la charia, aujourd'hui est le temps de dire halte au processus de déchristianisation, halte à la réécriture de notre histoire", y a t-il écrit en début d'année, par exemple. Mais comment fait-on pour rechristianiser un pays qui ne veut plus croire, monsieur Pinzelli? Et ça ne date pas d'hier: la France se déchristianise à vue d'oeil depuis le XVIIIe siècle. Il faut proposer je crois, non une religion mais une mystique politique, particulièrement dans ce pays sécularisé qu'est la France. La gauche lorgne vers la religion (du Progrès) plus qu'elle ne le croit et tombe dans le mysticisme, le vrai, le larmoyant, le hugolien, plus rapidement qu'à son tour; ainsi Nicolas Gardères, avocat et brillant causeur, bobo intolérable mais personnalité sympathique, intervenant dans l'émission internette et bienvenue dont je reparlerai Bistro libertés, affirmait, en septembre dernier: "Je préférerais toujours plus de risques à plus de répression". Seule Caroline Parmentier, de Présent, témoignait d'un réalisme visionnaire: "Il n'est plus question de se demander s'il va y avoir des attentats en France mais plutôt quand il va y avoir un attentat..." Puis les attentats sont bel et bien arrivés en janvier; dans l'émission qui a suivi, Gardères s'enfonçait alors dans un demi-mysticisme onctueux, un peu cabotin, aussi radicalement irrationnel que stupide:

"je suis profondément triste de ce qui s'est passé à Charlie-hebdo... J'vous le dis: l'amour m'habite. L'amour m'habite Martial (Bild). J'vous le dis avec ferveur, avec force et ... parce que l'amour m'habite, quoi."

Domenach face à Zemmour faisait pareil, du reste.

A suivre...

"On est chez nous", une expression d'une simplicité choquante pour ceux qui n'ont pas la patrie au coeur mais le monde sauf la France... L'éternelle bêtise de la jeunesse qui finit par passer, transportée par des abstractions, attirée par ce qui purement extérieur, étranger à soi.

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