jeudi 14 mai 2015

Un sacré coquin (1)


Ce Philippot... la pipelette insupportable se révèle avoir les dents longues, bien longues! Il est normal que la jeunesse chasse la vieillesse cependant... Mais commençons par le commencement..

Il y a trois histoires: celle de la fille pour commencer. "J'ai honte que la présidente du FN porte mon nom et je souhaiterais d'ailleurs qu'elle le perde le plus rapidement possible. Elle peut le faire soit en se mariant avec son concubin soit, peut-être avec M. Philippot..."; "...je ne reconnais pas de lien avec quelqu'un qui me trahit d'une manière aussi scandaleuse"; "elle est entourée par un certain nombre de gens qui sont des socialo-gaullistes..."; "elle en a disposé (de l'avenir du Fn) d'une manière scandaleuse."; "J'espère surtout qu'elle sera une femme droite, loyale... (à propos de Marion MLP)". Qui a dit ne plus souhaiter la victoire de Marine Le Pen aux futures élections présidentielles "parce que si de tels principes moraux devaient présider à l'Etat français, ça serait scandaleux (5 mai, Europe 1)"?

Quelle est la fille de France qui n'aurait pas chialé en entendant son père la dézinguer de cette manière à la radio, la renier, la piétiner? La fille Le Pen ne pouvait pas s'attendre de la part de son père, un curieux bonhomme qui fonctionne encore à l'âge patriarcal, à des paroles moins sévères. Elle les entendra encore dans sa tête longtemps. Mais notez: le Menhir n'est pas officiellement exclu depuis le 5 mai; il est "suspendu de son statut d'adhérent" ce qui est une formule stupide et transitoire qui, peut-être ne donnera rien. "Dans trois mois, nous verrons bien!" lâche Le Pen, goguenard.

Trois jours après, Marine Le Pen accepte une intervioue à Radio-classique par PPDA. Prisonnière de son image justement, de ses passages répétés à la radio (où vous êtes filmé désormais) et à la télévision, elle ne pouvait pas trop reculer cet instant. Son visage est défait, la mine est cadavérique. Sans délicatesse aucune, après quelques notes de musique, le journaliste vieillissant attaque tout de go par "son père". Entre-temps, l'ambitieuse pipelette ambulante était déjà passée quatre fois dans les médias: quatre fois en trois jours! Une fois le cinq mai (LCI), deux fois le six (France 5 et RFI) et une fois le sept (l'Opinion.fr). Philippot porte le coup et explique la méthode: derrière son bavardage insane qui lui assure le suffrage des temps, un politicien cynique de la trempe de Chirac est en train d'apparaître.

Elle n'est pas réapparue depuis. Dignement, elle essayait de ne pas vraiment parler de son père, ce jour-là. Marine Le Pen eût pu s'y attendre. Dans l'histoire Le Pen, où il y a trois filles, les colères du pater sont lourdes de conséquences. "Le Pen est un autocrate-né", écrivaient les journalistes Philippe Cohen et Pierre Péan, "qui ne conçoit guère de partager le pouvoir, ni même d'en discuter les modalités d'exercice."

En 1997 ou 1998, sa fille aînée Marie-Caroline fit l'erreur, un, d'avoir été mariée à Philippe Olivier, un mégrétiste et deux, de contester la décision prise par son père de placer sa deuxième femme, Jany, en tête de liste aux européennes qui viennent alors qu'elle s'y voyait et était, bien entendu poussée par son mari. Le Pen est un procédurier: il attaque même sa fille en l'accusant d'avoir vandalisé la maison familiale de Montretout; à l'époque du livre (Une histoire française, 2012), le procès était toujours devant la Cour de Cassation et Le Pen père et fille, toujours pas réconciliés.

Le visage trop maquillé de MLP le 8 mai à Radio-classique. A suivre...

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