mardi 31 mars 2015

La catin socialiste se donne à son maque


Le deuxième tour a réduit l'arrogance frontiste à une peau de chagrin. Beaucoup s'en réjouissent, à gauche, oubliant qu'ils venaient de prostituer leur vote. Ca ne les gêne pas du tout, les socialos, de voter à droite, mais alors pas du tout: ils y vont en groupe organisé. On leur dit de faire et ils font. L'Yonne l'illustre parfaitement, qui eût pu être un département frontiste, si la démocratie était quelque chose de convenable, de logique, en France. Au premier tour, le Fn est en tête dans neuf cantons sur vingt-et-un. Dans ces cantons, il dépassait 30%; à Thorigny-sur-Oreuse, dans le Sénonais, c'était 41,5%. Mais ce canton n'a pas envoyé de députés frontistes au conseil général. Au deuxième tour, le Fn y améliore son score, pour monter à 46%, le meilleur de tous mais il est battu par un couple Udi, qui, de 28,9% monte à 53,9%! C'est du délire!

Comment renverse t-on une situation désavantageuse et augmente-t-on son score de près de 25 points? Soit le peuple français vote n'importe comment soit la gauche se prostitue en intégralité presque, rendant absurde et anti-démocratique un système électoral faussé par les deux tours. Les deux réponses reviennent au même. Les deux listes de gauche dans ce canton totalisaient 29,5% au premier tour: il est donc évident que pour un taux de participation sensiblement égal, les électeurs de ces deux listes sont retournés voter pour la victoire d'une république anti-démocratique. Le système majoritaire n'est pas combinable avec deux tours sauf à le dénaturer: l'Udi n'était pas majoritaire dans le canton de Thorigny-sur-Oreuse comme dans tous les cantons de France dans lesquels le Fn était en tête.

Dans sept cantons acquis désormais à la droite (Udi, Dvd, Ump), le couple Fn l'emportait au premier tour: la gauche a donc volé au secours de celui qu'elle considère comme un adversaire commode, démentant formellement la collusion "FnPs" qu'avait formulé de façon hasardeuse l'ancien chef de l'Etat. Dans le canton de Joigny, le Ps avait sauvé ses fesses au premier tour et y faisait jeu égal avec le Fn (environ 31% chacun); la compétition fut donc plus équilibrée. Mais quand le Fn y gagne 14 points entre deux tours, le Ps, lui, rafle 23 points! Où les a-t-il trouvés? Là aussi, le taux de participation a à peine augmenté (51-54). La réserve de gauche n'était que de 6% environ. Ajoutons l'Udi: ça ne la met qu'à 15%. C'est franchement incompréhensible et je me demande, qui du système électoral ou des Français, est le plus absurde.

Seul le canton de Villeneuve-sur-Yonne, dans ce lot, répond à la définition de la démocratie et de la logique arithmétique: le Fn, devançant au premier tour un Dvg, l'emportait finalement. La dynamique, quoique respectée aurait cependant pu être cassée car si le Fn gagnait 15 points entre deux tours, son adversaire en gagnait 22! Les scores finaux sont serrés: 50-49. On a probablement ici un mélange de votes Dvd (20%) et Dvg (12, 5%), venus consolider le second finaliste du premier tour. Il faut imaginer que des décennies de pratique du double tour ont donné aux Français, déjà portés à la frivolité, un sentiment d'allégresse à l'idée de prostituer leur vote.

Au secours, bientôt la croix gammée sur les belles tours d'entrée de Villeneuve-sur-Yonne!

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